Interview exclusivement exclusive de... Maggie De Block

La hache, le scalpel et le bistouri

- Maggie De Block, près d'un milliard d'économies dans les soins de santé, et vous dites qu'il s'agit d'économies au scalpel, et pas à la hache ? N'est-ce pas tout de même un très gros scalpel ?

- Haha ! Tout est dans la nuance. J'ai parlé de scalpel, pas de bistouri ! Je parie que vous ne connaissez pas la différence.

- Euh... à vrai dire, non.

- Eh bien, le bistouri est utilisé en chirurgie, dont l'objectif est de maintenir le patient en vie. Le scalpel, lui, est surtout utilisé pour les dissections : le patient est déjà mort. Des économies au scalpel, cela signifie que la Sécu est en train de rendre son dernier souffle et que nous pourrons bientôt la découper définitivement. Je m'engage personnellement à contribuer à ce décès, dans le cadre de mes compétrences, avant la fin de la législature.

- Maggie De Block, vous prétendez aussi que ces économies ne feront pas de mal au patient ?

- De fait : une dissection, ça ne fait pas mal...

- Comment expliquez-vous votre popularité, malgré toutes ces restrictions dans un domaine qui est pourtant tellement important dans la vie de nos compatriotes ?

- A vrai dire, je ne me l'explique pas. J'ai proposé au gouvernement le remboursement de dix séances de psy pour toute personne me mettant en tête des sondages. Malheureusement le CD&V s'y est opposé, prétendant que ce budget devrait être réservé aux futures victimes du stress et du burn-out entraînés par la flexbilisation du travail. Mais je ne désespère pas de pouvoir réorienter un autre poste budgétaire : nous sommes actuellement en discussion avec l'AVG pour écourter certains congés maladie.

- L'AVG... ?


- L'association des virus de la grippe. S'ils font l'effort de réduire l'incapacité de travail de leurs victimes ne serait-ce que d'une journée, nous pouvons de notre côté réduire la nocivité de certains vaccins à leur égard. Win-win, c'est ça le secret !