Féministe, moi ? Jamais !

FEMINISTE, MOI ? JAMAIS !

 

Féministe, moi ? Jamais !

 

Les petites filles qu'on mutile

Abandonnées bouches inutiles

Vitriolées pour l'idée folle

De vouloir aller à l'école

Mais c'est loin, une telle distance

Qu'on n'y va jamais en vacances !

 

Féministe, moi ? Jamais !

 

Femmes qu'on épie qu'on surveille

Couvertes de la mèche à l'orteil

Ombres noires ou fantômes bleus

Glissant jusque dans nos banlieues

Mais c'est encore loin de chez moi

Et je dis : à chacune sa croix !

 

Féministe, moi ? Jamais !

 

Des cris parfois chez la voisine

On dirait bien qu'on l'assassine

Mais le lendemain elle sautille

Comme une gazelle sur ses béquilles

En se moquant de ses défaillances

Faut pas se fier aux apparences

 

Féministe, moi ? Jamais !

 

Ma propre fille qui soupire

Mariée pour le meilleur et le pire

Elle attend toujours le meilleur

Elle n'a qu'à aller voir ailleurs

Et si elle se trouve trop peu payée

Elle n'a qu'à rester au foyer !

 

Féministe, moi ? Jamais !

 

Féministe, mais enfin, pourquoi ?

Peut-être ailleurs, ou autrefois

Mais aujourd'hui on est égales

Noires jaunes ou blanches, femelles ou mâles

Comme je l'expliquais sans malice

Hier à ma titre-service...

 

Féministe, moi ? Jamais !

Mis à jour (Vendredi, 10 Janvier 2014 15:40)

 

Jusqu'à 122 ans

   Assise devant la fenêtre

   Elle regarde passer le temps

   Jusqu'à 122 ans peut-être

   Pour le record de Jeanne Calment

 

Elle ne veut plus de leur piqûres

Ni du coiffeur ni du kiné

Chacun de ces gestes qui n'est

Qu'une illusion pour qu'elle dure

Elle leur dit rien ça les embête

Elle parle au miroir au plafond

Ce n'est pas qu'elle perde la tête :

Les murs lui parlent elle leur répond

 

   Assise devant la fenêtre

   Elle écoute filer les saisons

   Jusqu'à 122 ans peut-être

   Pour une dernière floraison

 

Elle ne veut plus de leurs visites

De leurs sourires endimanchés

Ces visages vers elles penchés

Elle ne sait plus qui les habite

Dans l'eau glacée de sa mémoire

Ne surnagent que des fantômes

Un air de musique de foire

La saveur d'un baba au rhum

 

   Assise devant la fenêtre

   Elle écoute tomber les heures

   Jusqu'à 122 ans peut-être

   Tourner les aiguilles du malheur

 

Elle ne veut pas jouer aux cartes

Ni manger ce bout de gâteau

Elle reste seule ça la regarde

Qu'on lui dise pas qu'il est trop tôt

Elle voudrait quitter cette chambre

S'en aller courir dans les bois

Qu'il suffise d'éteindre la lampe

Fermer la porte derrière soi

 

   Assise devant la fenêtre

  Elle regarde tomber les jours

  Jusqu'à 122 ans peut-être

  Peut-être même... pour toujours

 

....

 

......

Mis à jour (Vendredi, 03 Avril 2020 07:22)

 

Rock des Femmes (contre la crise)

 

Cette chanson date de 1981 mais n'a, hélas ! pas pris une ride. Je l'ai chantée dans la rue,

et elle a été reprise par Christiane Stefanski

 

 

L'acier va trépasser le textile perd le fil

Et dans le moteur des firmes automobiles

Le tigre va s'endormir

Même dans les bureaux on fait le grand ménage

Sauf naturellement dans les bureaux de chômage

Un secteur d'avenir

 

On ferme les entrepôts on ferme les entreprises

C'est vraiment pas le moment qu'elles piquent leur crise

Les femmes elles exagèrent

Mais qu'est-ce qu'elles veulent celles qu'on cajole qu'on protège qu'on aime

On est galants on leur tient même la porte de l'Onem

Pour qu'elles passent les premières

 

Mais elles nous tirent la gueule

Mais bon dieu qu'est-ce qu'elles veulent

 

L'hiver a été rude mais on les a gâtées

On a cassé les prix sur les cuisines équipées

En emballage cadeau

Le mixer au laser qui séduit les maris

La machine à laver le linge sale en famille

Et trois paquets d'Omo

 

Au grands bal des chômeurs on danse en murmurant

Est-ce que vous cohabitez chez vos parents

Ou êtes-vous isolée ?

On va se marier on aura plein d'enfants sages

Vous ferez le ménage je serai chef de ménage

Et vous serez ma fée

 

Mais les fées tirent la gueule

Mais bon dieu qu'est-ce qu'elles veulent

 

Quand on les voyait rire en faisant les emplettes

On pensait qu'elles échangeaient des recettes

C'était pas celles qu'on croyait

Délaissant les magasins et les magazines

Sortant de leur usines et de leurs cuisines

Elles envahissent le pavé

 

Elles ont pris des balais pour porter leurs pancartes

Sur des draps déchirés elles ont tracé la carte

De toutes leurs colères

Regardez-les les femmes regardez les passer

Elles font plus le trottoir elles prennent toute la chaussée

Et même la ville entière

 

Ecoutez-les qui gueulent

Pour dire ce qu'elles veulent

Et c'est si beau quand elles gueulent

Pour dire ce qu'elles veulent

Mis à jour (Mardi, 06 Mars 2012 17:51)

 

Le loup qui n'avait pas le look

LE LOUP QUI N’AVAIT PAS LE LOOK

 

C’était un loup qui n’avait pas le look

Il n’aurait même pas fait d’mal à un bouc

Même à un bouc émissaire

Il n’aurait pas cherché misère

Il avait bien trop bon caractère

 

C’était un loup qui n’avait pas le look

Pas le moindre mouton dans son press-book

Pendant qu’ses copains de bitume

S’faisaient l’gibier avec les plumes

Il traînait au rayon fruits et légumes

 

Pauvre petit loup sans look

Tout paumé dans ses loques

Ne vivant que d’eau fraîche et d’allocs

Alors que…

 

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