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Ma royale journée

... ou les moments-clés vus par le trou de la serrure

7h45 : la chronique dominicale de Vinciane Depret, "On n'est pas si bête", est consacrée à la parade de passation de pouvoir chez le paon royal.

8h : le Roi Philippe sort du Belvédère, accueilli par une foule enthousiaste d'au moins quinze personnes (infos de la Royale Télévision Belgo-Fumeuse, la RTBF), « des gens du quartier, dont certains promenaient leur chien ». Waf waf...

9h : Le Royaume Catholique Neutre de Belgique célèbre sa fête nationale par un Te (biiiip!) retransmis par tous les médias, mais les signes ostentatoires étant interdits dans l'espace public, les termes relatifs à la religion seront remplacés par un « biiiip » et les croix seront floutées. Commentaire RTBFéen : "Des gens sont venus de toute la Belgique, parfois de très très loin" : c'est vrai que la Belgique, c'est très très grand.

9h30 : « Dis, maman, toute la famille royale est là ? - Mais oui, mon chéri, bien sûr. - Et Delphine, elle est où... ? - Tais-toi, Toto, et prie ! »

10h30 : Albert abdique. Il remercie le gouvernement pour son magnifique travail qui garantit "le bien-être de l'ensemble des citoyens". Bon, il faudra bien faire quelques sacrifices, mais ils seront équitablement répartis : désormais le roi paiera des impôts et les chômeurs auront du mal à payer leur loyer. Mais l'info principale, c'est la modernisation de la monarchie est en marche : le roi a tutoyé son fils et a fait un « kiss » à sa femme.

10h40 : Un bref moment d'espoir quand on nous annonce que "Annemie Turtleboom va lire l'acte d'abdication". Hélas non, ce n'est pas elle qui démissionne...

10h45 : Nous entrons dans une terrible période de vacance du pouvoir. « Le gouvernement prend la relève », tente-ton de nous rassurer, mais nous tremblons quand même. Par ailleurs, si on voulait élargir le droit à l'avortement, c'est le moment ou jamais...

12h : Le nouveau roi Philippe va parler, et nous surprendre par des analyses audacieuses, des propositions inattendues (car j'ai eu le scoop de son texte). N'oubliez pas d'éteindre vos gsm et votre sens critique.

12h15 : « Dis papa, c'est qui Julien Lahaut ? Il est dans la salle ? - Tais-toi, Toto, et applaudis ».

12h20 : alors, hein, il est pas audacieux le roi ? Face à la crise, il nous encourage tous et toutes à tenir bon. Du pain béni pour les commentateurs (ben oui, il faudra tenir jusqu'au défilé). Voilà, la preuve est faite que notre Philippe est prêt... en tout cas à parler pour ne rien dire. Selon la formule consacrée : "Le roi est mûr, vive le roi !"

13h : Royale Télé Belgo-Foireuse : "Le roi et la reine prennent le temps de dire bonjour à leurs sujets". Vraiment, votre sire est trop bonne ! ne perdez pas trop de temps quand même, faut pas rater le défilé.

13h30 : Grâce au JT de la RTBF, j'ai pu ajouter des images au son. Et pour faire un commentaire intelligent, digne de nos médias du jour : z'avez vu le triomphe du mauve ? Du petit chapeau de Léonard aux rubans sur les uniformes de altesses mâles, de la cravate de Reynders à la petite veste d'Onkelinx... ? Bon, ce n'est peut-être pas tout à fait "mauve", mais c'est pour pouvoir intituler ce passage : mes "chroniques mauves", en hommage à l'excellent "roman graphique lesbien" que vous pouvez découvrir ici : http://www.leschroniquesmauves.com/ Je sais, je dévie de la ligne juste royale, mais les meilleures chroniqueuses ont besoin de respirer... (et en plus le soleil commence à taper dur).

15h30 : que l'on me permette, au milieu de la liesse populaire, un petit moment d'égocentrisme : ne pourrait-on pas interdire les hélicoptères le dimanche, comme les tondeuses ? La reine et moi, lassées du bruit de ces maudits oiseaux, n'avons plus qu'à nous mettre des bouchons d'oreille. Ou à passer l'aspirateur (tiens, c'est une idée, ça). Ceci était la preuve que moi aussi, je suis capable d'occuper les médias (sociaux) pour ne rien dire.

17 h : s'il y a bien une chose encore moins intéressante que la couleur du chapeau de Mathilde, ce sont bien ces grandes démonstrations militaires, qui nous font rire (ou trembler) lorsque les images nous parviennent de pays moins civilisés, disons au hasard la Corée du Nord ou la Russie. Mais en tant qu'envoyée spéciale de Facebook, je ne vais pas me... défiler (même militaire).

Donc on apprend que l'escorte royale à cheval défile exceptionnellement, à l'occasion de son 75e anniversaire. Eh bien, pour 75 ans, les chevaux marchent encore avec beaucoup de vigueur.

On apprend aussi qu'il y a un tiers de femmes, parce que "les jeunes femmes de la police sont attirées par les chevaux". Hé, ça les regarde !

On apprend enfin qu'Albert est ému parce qu'il "a salué pendant 20 ans". Ben, on comprend qu'il soit fatigué.

17h10 : Un grand moment de féminisme à la RTBF, à ne pas rater, c'est si rare : jamais entendu la radio-télé publique insister autant sur la présence (ou l'absence) de femmes. On voit que l'armée a du mal à recruter, donc la voilà qui tombe ses gros habits machos pour mieux siffler : par ici, par ici les filles... Mais quelle idée d'avoir confié les commentaires télévisés à une recruteuse de l'armée, Ophélie Fontana ! (ah bon, elle est journaliste?)

17h20 : « On devine l'émotion du roi Philippe en découvrant les F16 ». Ah bon, il n'en avait jamais vu... ? En tout cas, ils passent au-dessus de ma tête, et c'est horriblement bruyant. Et voilà un « temps fort » de ce défilé : les représentants de l'armée luxembourgeoise (on espère qu'elle est aussi efficace que ses services secrets).

17h30 : « Des applaudissements de plus en plus nourris »... en effet, ils sont vachement nourris... par les médias en général et la RTBF en particulier, jusqu'à l'indigestion.

19h-20h : suivre les journaux de la VRT puis de la RTBF est instructif. Ainsi, les téléspectateurs francophones ne sauront pas, contrairement aux flamands, qu'à la colonne du Congrès quelqu'un (une voix de femme ?) a crié "Vive la République !", en français pourtant : http://www.standaard.be/cnt/dmf20130721_00665699

(rectificatif : ben paraît qu'ils l'ont dit, mais ça m'a échappé, me fait remarquer un lecteur attentif).

Mais l'incident principal, c'est que le roi a failli s'asseoir sur son képi. Et France 2 nous en dit autant en moins de 5 minutes (bon, on en reparlera quand le fils Sarko ou Hollande prendra la place de son père...)

22h15 : Ce n'était pas prévu au programme, le roi Philippe s'adresse en direct à ses sujets : "Ensemble... nous avons passé une très belle journée". Les commentateurs n'en peuvent plus d'enthousiasme : quelle profondeur ! quelle spontanéité ! (bon, il avait un papier à la main, mais il fallait pas se tromper, si vous croyez que c'est facile !) Bref : un sans faute.

23h : « Dis pépé, c'est vrai que Frédéric Deborsu, il a écrit dans son méchant livre que le roi allait abdiquer aujourd'hui, et que la surprise, et tout ça, c'est que de la comédie ? - Tais-toi, Toto, regarde le feu d'artifice ».

Pourtant, il a raison Toto... La preuve : http://www.7sur7.be/7s7/fr/16662/Abdication-Albert-II/article/detail/1663296/2013/07/04/Frederic-Deborsu-Je-savais-que-le-Roi-abdiquerait-le-21-juillet-je-l-avais-ecrit.dhtml

Bref : une journée péniblement royaulâtre, sans signes de résistance ni médiatique, ni politique, toute distance étant laissée à la droite et l'extrême-droite flamande. Moralité : on est tombés de Lahaut à bien bas.

Mis à jour (Lundi, 22 Juillet 2013 06:11)

 

Actiris : neutralité et diversité sont dans un bateau...

Actiris, l'office bruxellois de l'emploi, s'est déjà ridiculisé en s'associant au projet d'émission de la RTBF « Je veux ce jooob ! » puis, suite aux réactions citoyennes indignées, en s'en retirant piteusement... une bonne semaine après que le projet ait été suspendu par ses promoteurs (1).

Plutôt que de se faire oublier, le voilà qui prétend se transformer en chantre de la neutralité la plus bornée, en menaçant de licenciement trois de ses employées dont le seul tort est de porter le foulard. En durcissant son règlement interne, l'office chargé de faciliter l'accès à l'emploi et de lutter contre les discriminations se propose donc d'envoyer au chômage trois de ses propres employées, sans avoir à leur reprocher la moindre faute professionnelle. Et on peut craindre que d'autres organismes publics  lui emboîtent le pas, avec la bénédiction syndicale.

Le site d'Actiris se réfère pourtant à des « valeurs », ce terme en vogue aujourd'hui dans les entreprises, comme si le seul fait de les écrire dispensait de les respecter ou de les interroger. Et non seulement ces valeurs sont évidemment opposées à toute discrimination mais mieux que cela, elles portent haut et fort la promotion de la « diversité », cet autre terme passe-partout.

 

Mis à jour (Vendredi, 19 Juillet 2013 09:02)

 

Liberté, solidarité, licenciement

Donc, ça y est, il n'y aura bientôt plus d'ouvrier/e/s et d'employé/e/s en Belgique, seulement des des « travailleur/se/s ». A moins que ce ne soientplus  que des « chômeur/de/s »... Après de longues et pénibles négociations, un « accord » a été trouvé sur le « statut unique », dont on peut trouver les détails ici ou .

Il s'agit d'un « compromis ». Chacun a dû mettre de « l'eau dans son vin » - que ce soient les grands crus patronaux ou la piquette syndicale. Il était évident qu'on allait arriver à un breuvage plus ou moins amer pour les employé/e/s, à partir du moment où les syndicats acceptaient de « négocier », c'est-à-dire de céder sur des acquis pour une catégorie de travailleur/se/s en échange d'une amélioration pour une autre catégorie. A chacun/e de juger du degré d'amertume du résultat final. L'ABVV-Métal (aile flamande de la FGTB) est tellement contente qu'elle a envoyé un bouquet de roses à la Ministre du Travail. Au vu de ses mesures depuis son arrivée au gouvernement, on peut penser que Monica De Coninck aurait plutôt mérité un pot de plantes carnivores, du genre mangeuses de droits. Les chômeur/se/s apprécieront particulièrement.

J'aimerais juste insister sur deux points qui n'ont guère été relevés dans les commentaires.

 

Mis à jour (Mercredi, 10 Juillet 2013 11:15)

 

"Je veux ce jooooob" : quand la réalité dépasse la fiction !

C'est un gars au chômage, il a trouvé le job de ses rêves, mais manque de bol, le poste est déjà occupé. En plus, il existe sur le marché du travail quatre ou cinq concurrent/e/s capables de lui barrer la route au cas où l'heureux propriétaire de l'emploi en question disparaissait (un accident est si vite arrivé). Mais cela ne suffit pas à le décourager : ce job, il le veut, il l'aura ! Avec méthode, car il est rigoureux, enthousiasme, car il est motivé, et inventivité, car il est créatif - bref, tout pour plaire - il va éliminer, un à un, chacun/e des obstacles sur la route de l'emploi.

Ça, c'est de la fiction, l'histoire du « Couperet » de Donald Westlake, adapté au cinéma par Costa-Gavras. Toute ressemblance avec des personnes, des situations ou des services publics ayant réellement existé serait une pure coïncidence.

Et pourtant, non. La RTBF, radio-télé francophone de service public, lance une nouvelle émission de télé-réalité, intitulée "Je veux ce jooooob!" Et pour lancer ce concept révolutionnaire, elle peut compter sur un autre service public, celui de l'emploi, les chômeur/se/s bruxellois ayant reçu ce courrier d'Actiris : « Vous ne cessez de postuler mais les portes se ferment systématiquement ?Alors ceci est pour vous ! Aujourd'hui, envoyer un CV est souvent loin d'être suffisant pour se faire engager. Il faut parfois employer tous les moyens pour intéresser un chef d'entreprise et trouver le travail de ses rêves.Cette nouvelle émission s’intéressera au destin de deux candidats qui doivent relever un défi de taille pour séduire et convaincre un futur employeur. Nous recherchons donc avant tout des personnalités: hommes et femmes, de tout âge, dans tous les secteurs d’activité. Ce qui est primordial, c'est la motivation et l'ambition ».

Aussitôt, un torrent de critiques a déferlé sur la RTBF, relayé par la presse. Les reproches sont innombrables (1) : la recherche d'emploi présentée comme une sorte de "jeu", au moment où la précarité galope et où les chômeurs sont menacés par les mesures de "dégressivité" et d'exclusion, la "séduction" de l'employeur mise au-dessus des compétences, la barbarie d'un "combat" avec "tous les moyens" pour un poste de travail... En tout cas, on ne peut pas reprocher à la RTBF de ne pas ratisser large : « hommes et femmes, de tout âge, dans tous les secteurs d’activité », il faut vraiment être de mauvaise volonté pour ne pas s'y reconnaître !

Et c'est là que la réalité rejoint (ou dépasse ?) la fiction, puisqu'il s'agit ici d'« employer tous les moyens ». Et « pour aider le candidat à accomplir sa tâche, le présentateur et les coaches mettront à disposition leur carnet d’adresse mais aussi, leur motivation et leur énergie. » Ce qui nous renvoie au héros de Donald Westlake. Parce qu'il ne faut pas croire qu'il a choisi la facilité. Il est prêt à « tous les moyens », en effet, mais quand on n'a pas de formation adéquate, il n'est pas si simple d'écraser un concurrent potentiel : il faut parfois passer et repasser dessus. Les « coaches » promis par la RTBF auront-ils quelques conseils dans ce domaine ou trouveront-ils au moins, dans leur « carnet d'adresses », celle d'un/e tueur/se à gages prêt/e à se charger du sale boulot ? A moins que « tueur à gage » ne soit l'un de ces emplois à conquérir, puisqu'il s'agit bien ici de tous les « secteurs d'activités », seules comptant « la motivation et l'ambition » ?

Une dernière question : les innombrables pigistes de la RTBF pourront-ils/elles concourir pour trouver le job de leurs rêves, ou bien leur rôle se limitera-t-il à organiser, filmer et enregistrer les aventures si palpitantes d'autres candidat/e/s prêt/e/s à tout pour forcer le destin ? Parce que vouloir devenir caméra(wo)man à la RTBF (pour prendre un exemple au hasard) sans être prêt/e à casser les reins du personnel déjà en place, voilà qui indique un sérieux manque d'ambition et de motivation...

 

(1) Voir par exemple sur le blog RTBF89 ou encore la réaction de la Smart, l'association professionnelle des métiers de la création


Mis à jour (Mardi, 02 Juillet 2013 16:51)

 

Radio, proxo, plein le do(do) !

C'est une fille, on l'appelait Gros anus.

Hahahaha, mais qu'est-ce que vous êtes drôle...

Attends, une autre.... C'est une femme, connue, hein, son époux l'a fait se déshabiller dans le jardin... vous savez comment il a fait ? Ben, il lui a dit, tu te déshabilles ou je ne nourris pas ton gosse...

Waf waf waf, c'est trop marrant !

... et c'est pas tout, après elle s'est fait sodomiser, qu'elle pouvait plus s'asseoir pendant trois jours...

Oh non, arrête, tu vas nous faire mourir... Bon, on arrive à la fin... On s'est bien amusés, hein, les gars... ?

 

 Voilà, vous croyez peut-être que c'est là une scène prise sur le vif dans une cour de récré entre ados complexés ou lors d'une soirée un peu trop arrosée entre vieux copains ? Ben non. Ce sont quelques extraits de ce qu'on a pu entendre le lundi 10 juin entre 16 et 17h sur la Première de la RTBF, la radio de service public de la Communauté française de Belgique. Ou faut-il dire : de sévice public ?

C'était dans l'émission « On n'est pas rentré », qui avait invité Dominique Alderweireld, plus connu sous le surnom de « Dodo la Saumure », proxénète revendiqué. Aux protestations de quelques râleuses, probablement féministes sinon pire, l'animateur, Olivier Monssens répond : « Chère Irène – ou Maïté, ou Ariane, ou Valérie - Dodo la Saumure est un personnage de l’actualité invité pour un livre paru chez un éditeur “sérieux” et qui parle essentiellement de sa vie passée dans le “milieu”. Il ne s’est évidemment en rien agi de prosélytisme ou de légitimation de quoi que ce soit. Et la prostitution, vaste débat dont ne se dégage aucune vérité (...) ne relève, telle que la pratique Dodo, nullement de la traite insupportable de filles de l’Est ou du Sud telle qu’on peut la voir par ailleurs. C’est un souteneur “à l’ancienne” dont je ne cautionne en rien les activités, qui a payé pour ses méfaits passés, et qui venait parler de sa vie. Avec humour et (auto)dérision, rien de plus ». Et l'animateur ajoute même : « Je vais vous faire une confidence : je suis féministe ». Confidence, c'est le mot : dans "confidence" il y a une idée de secret, et il est certain qu'après cette émission, le « féminisme » d'Olivier Monssens sera plus secret que jamais !

Mais trêve de plaisanteries. Plaintes ont été déposées, les motifs ne manquent pas : promotion du proxénétisme – qui a valu au charmant monsieur une condamnation à cinq ans avec sursis, actuellement en appel – heure de grande écoute avec des termes peu adaptés aux jeunes oreilles... Mais je ne veux pas m'insurger pour cela. Si des animateurs trouvent que M. Alderweireld mérite d'être invité en tant qu'auteur, soit, je suis résolument contre la censure – y compris de ce qui me déplaît ou qui me heurte. Ce type et tout ce qu'il représente me débecte, mais j'estime que ce n'est pas une raison suffisante pour le faire taire. Lorsque en réponse, la RTBF plaide la "liberté d'expression" ou la "liberté éditoriale" (1), oui, je suis d'accord, même si je regrette que cette « liberté » n'aille pas jusqu'à donner davantage la parole à des féministes, ou même aux femmes en général. Quant aux « jeunes oreilles » qui auraient pu être bouleversées, je crains qu'avec ce qu'on peut voir et entendre aujourd'hui sur internet, les tympans soient blindés.

Non, moi, ce que je ne supporte pas, c'est cette bande de mâles en rut riant en choeur (entre eux, les chroniqueuses habituelles ayant étant mystérieusement disparu ce jour-là) aux crachats d'un individu pour qui les femmes ne sont rien de plus que de la chair plus ou moins fraîche, des "sandwichs" à consommer sur place, des jouets pour messieurs en manque (l'un des chroniqueurs a d'ailleurs comparé Dodo à un « Saint-Nicolas pour la fête des pères », et tous de s'esclaffer).

Après ça, on va nous bassiner avec "notre" valeur sacrée, l'égalité hommes-femmes que le contrat de gestion oblige par ailleurs la RTBF à promouvoir (2). On va dénoncer, en faisant mine de s'en étonner, la persistance des violences envers les femmes. Et s'indigner vertueusement parce que des gamins sifflent une fille dans la rue, alors que « nos » hommes, eux, ne sont soucieux que d'égalité et de respect. Bande d'hypocrites, je vous vomis (ben oui, moi aussi je peux être grossière).

 

(1) Le Soir, 14 juin 2013

(2) Article 5i : « La RTBF doit être (...) active dans le respect du principe de non-discrimination,et plus spécialement dans la promotion de la diversité et de l’égalité entre les femmes et les hommes et dans la lutte contre les messages et stéréotypes sexistes ou homophobes ».

Aricle 6c : "La RTBF doit s’intéresser, de manière transversale dansl’ensemble de ses programmes, et plus spécifiquement dans ses programmes d’information et d’éducation permanente, aux enjeux de société importants, tels que (...) l’égalité des femmes et des hommes, la lutte contre les discriminations et contre les stéréotypes sexistes et les préjugés (...)"

Mis à jour (Mercredi, 17 Juillet 2013 08:50)

 
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